Le groupe de contact pour la solution du conflit dans l’est de l’Ukraine s’est mis d’accord sur un certain nombre de mesures, concernant le contrôle du cessez-le-feu rapporte le quotidien russe Vedomosti. Les mesures devraient être mises en place le 27 juillet.
Pour Andrei Kortunov, directeur général du Conseil des Affaires Internationales Russe (RIAC), « les questions militaires sont relativement simple à régler, mais le plan politique s’est avéré un véritable défi, dès le début, en particulier pour l’Ukraine ». Les trois points les plus délicat sont le statut du Donbass, les élections et le contrôle de la frontière avec la Russie.
Les dirigeants ukrainiens pensent que les dispositions politiques des accords de Minsk, pourtant signés par le président de l’époque, Petro Porochenko, constituent une violation de la souveraineté de l’Ukraine. Pour Kortunov, personne ne voulait changer la constitution ukrainienne pour accorder un statut spécial au Donbass. C’est devenu particulièrement clair, quand Volodymyr Zelensky a cherché à trouver une solution, juste après son élection.
La solution des problèmes militaires serait évidemment un point important, en particulier pour les habitants du Donbass qui subissent encore des bombardements, sporadiques mais quotidiens. Si des échanges de prisonniers peuvent avoir lieu, si le blocus est levé, si les effusions de sang cessent et que les armes sont retirées de la zone de démarcation entre l’Ukraine et le Donbass, en un mot, si les dispositions militaires des accords de Minsk sont adoptées, on aura fait un grand pas en avant.
Mais l’objectif final des accords de Minsk n’est pas uniquement de diminuer les tensions militaires, mais de trouver un accord politique. Un accord politique, et c’est là le paradoxe, qui vise à réintégrer le Donbass en Ukraine mais dont l’Ukraine ne veut pas. Au fur et à mesure que les problèmes militaires sont réglés, les problèmes politiques semblent plus insurmontables.
Dernière péripétie en date : Volodymyr Zelensky a déclaré, il y a deux jours, vouloir lire en détail les différentes dispositions des accords de Minsk ! La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a proposé, en souriant, d’organiser spécialement pour lui, une séance d’explication de texte.
Les dirigeants ukrainiens sont manifestement à bout d’excuses plausibles, pour refuser d’avancer vraiment sur l’application des accords de Minsk. Est-ce une bonne nouvelle ?
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