– La Russie a réagi, cette semaine, aux pressions exercées par les Etats-Unis sur les pays d’Asie Centrale, pour les convaincre d’héberger des bases américaines, sous couvert de « lutte contre le terrorisme », après le retrait US d’Afghanistan. Pour Alexandre Sternik, directeur du département des pays de la CEI au ministère russe des Affaires étrangères, « cette pression est totalement inacceptable pour les pays d’Asie Centrale, comme pour la Russie, la Chine et l’Iran, car nous savons très bien quelle sera la mission réelle de ces bases ».
– Le premier ministre israélien, Naftali Bennett, est attendu à Moscou le 20 octobre prochain. Les discussions devraient porter principalement sur la Syrie et le traité nucléaire avec l’Iran (JCPOA). Selon le quotidien russe « Nezavisimaya Gazeta », la question des relations personnelles avec le nouveau premier ministre est également importante. Pendant près de douze ans, les relations entre les deux pays avaient bénéficié d’une bonne relation personnelle entre Vladimir Poutine et Benyamin Netanyahu. Qu’en sera-t-il avec le nouveau venu ? Les commentateurs russes se posent la question. Pour le moment, la Russie et Israël sont parvenu à maintenir un niveau satisfaisant de coordination en Syrie. Mais pourquoi la Russie a-t-elle insisté récemment sur la performance de ses armes de défense anti aérienne ? Et puis, cette semaine, la Russie a accusé l’aviation israélienne de se « cacher » derrière des vols civils pour mener ses attaques en Syrie. Peut-être aurons-nous au moins une esquisse de réponse après la rencontre.
– La sous-secrétaire d’Etat américaine, Viktoria Nuland était en visite à Moscou cette semaine. Pour cela, il a fallu que la Russie lève les sanctions qui la visaient, à la demande des Etats-Unis. Une source « haut placée » a expliqué au quotidien « Izvestia » que Mme Nuland avait été placée sur la liste des sanctions alors qu’elle dirigeait une ONG, alors que maintenant, elle appartient à l’administration du président Biden… D’autres sources parlent de geste symétrique effectué du côté américain, mais nous n’avons pas de détails. Selon l’ancien ambassadeur russe aux Etats-Unis, Serguei Kislyak, cette rencontre qui fait suite à celle des deux présidents à Genève, était particulièrement importante, étant donné que « les deux pays ont accumulé un grand nombre de dossiers à discuter ». Il s’agit de la stabilité stratégique, de l’Iran, des relations diplomatiques qui sont plus que tendues et d’autres dossiers comme, par exemple, l’Ukraine. Sur ce plan, Viktoria Nuland a, sans surprise, réaffirmé le soutien américain à l’intégrité territoriale du pays, mais elle a aussi déclaré que Washington tenait au respect des accords de Minsk, ce qui ne va pas dans le sens des désirs ukrainiens. Selon « Nezavisimaya Gazeta », la visite de la sous-secrétaire américaine, a donné moins de résultats qu’espéré et a même mis en évidence des zones dans lesquelles les conflits pourraient encore augmenter. Aucune de ses rencontres avec des dirigeants russes n’a donné lieu à la moindre conférence de presse, ce que le quotidien voit comme la preuve qu’aucun accord n’a été trouvé. Pour Dimitri Souslov de la Haute école d’économie de Moscou et Dimitri Trenin du Centre Carnegie de Moscou, interrogés par « Kommersant », il y a toujours une attitude extrêmement négative vis à vis de la Russie, au Congrès américain, et seule un décision politique des deux présidents pourrait changer les relations bilatérales.
– La Russie constate une « féminisation » de l’immigration de travail, qui vient essentiellement des pays d’Asie Centrale. Selon une estimation récente, le nombre de femmes ayant obtenu un permis de travail, représente maintenant 20% du total. Elles sont employées dans les secteurs du service dont les postes sont plus stables que dans la construction ou l’industrie. Elles s’intègrent plus facilement que leurs homologues masculins et, selon Ilya Shablinsky, un avocat moscovite spécialiste des problèmes d’immigration, questionné par le quotidien « Nezavisimaya Gazeta », elles sont plus susceptibles de s’installer durablement en Russie.
– La Russie a pris part à la réunion du mouvement des Pays non alignés en Serbie, à l’occasion du soixantième anniversaire de ce mouvement. D’après les experts des Balkans rencontré par le quotidien « Kommersant », Serguei Lavrov était l’invité spécial de la Serbie. Toujours selon « Kommersant », « on a déroulé le tapis rouge à Lavrov pour profiter de l’échec du récent sommet Union Européenne-Balkans et envoyer un signal à Belgrade : ne vous en faites pas, il y a une alternative ».
– Selon le quotidien « Nezavisimaya Gazeta », la Russie prépare des manœuvres militaires de grande ampleur près de la frontière afghane, du 18 au 23 octobre. Les pays de l’Organisation du traité de sécurité collective (Arménie, Biélorussie, Kazakhstan, Kirghizistan, Russie et Tadjikistan) veulent faire la preuve de leur capacité à défendre la frontière sud de l’organisation. La Chine, l’Inde, le Pakistan et l’Iran, de même que des représentants du mouvement Taliban ont été invités.
– La Russie vient de lancer son recensement. Il se fera, pour la première fois sous forme totalement informatisée, les volontaires du recensement étant tous équipés d’une tablette informatique. Les citoyens pourront, s’ils le désirent remplir eux-mêmes le questionnaire, à condition d’avoir un compte personnel sur le site du gouvernement « Gossousloug », du 15 octobre au 8 novembre. Les premiers résultats seront disponibles à la fin de cette année 2021.
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