Coopération Moscou-Ankara
Suite à la récente rencontre entre Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdogan, le 5 août dernier, un certain nombre de médias européens ont rapporté que les pays occidentaux étaient déterminés à empêcher un rapprochement entre Moscou et Ankara. Toutefois, selon Ivan Starodubtsev, expert de l’Institut du Moyen-Orient interrogé par le quotidien « Rossiyskaya Gazeta », il y a peu de chances que les États-Unis et l’UE imposent des sanctions à Ankara, notamment parce que l’Occident peut en fait tirer profit des liens croissants entre la Russie et la Turquie. « La Turquie mène une politique intelligente, en essayant de trouver un équilibre entre les deux acteurs, du moins sur le plan rhétorique. En outre, Ankara a fait sa propre promotion de manière efficace, notamment par le biais de l’accord sur les céréales », a souligné l’expert. Des politiciens occidentaux ont exprimé leur inquiétude quant au rôle que pourrait jouer la Turquie pour contourner les sanctions contre la Russie mais, les hommes d’affaires européens sont intéressés par les bénéfices et cherchent à tirer parti de la situation. « Tout d’abord, il est nécessaire de séparer clairement les biens stratégiques de ceux qui sont sanctionnés mais qui ont peu d’importance pour le développement du pays. Ces derniers ne seront pratiquement contrôlés par personne. La Turquie aidera probablement la Russie à importer les biens nécessaires qui ne sont soumis à aucun contrôle particulier. Quant aux pays occidentaux, ils tenteront d’empêcher l’exportation de biens stratégiques vers la Russie afin de sauver les apparences, tout en fermant les yeux sur les frasques des entreprises européennes qui luttent pour leur survie », note Ivan Starodubtsev. Selon lui, la menace de sanctions secondaires ne risque pas de changer grand-chose à la situation. « Un mécanisme visant à renforcer les sanctions verra certainement le jour, mais la pratique a montré qu’il ne fera qu’inciter les gens à contourner la loi. Ankara fera tout ce qu’il faut pour gagner de l’argent et élargir le marché, mais elle ne se lancera pas dans des exportations risquées », a conclu l’expert.
L’économie russe s’adaptera rapidement
La Banque centrale de Russie a présenté trois scénarios pour le développement économique du pays dans un avenir proche, qui comprennent un schéma de base, l’adaptation rapide et les options de crise mondiale. Les analystes consultés par le quotidien « Vedomosti », estiment que la Russie est capable de faire face à tous les scénarios. Selon l’option de base, la plupart des restrictions extérieures persisteront et le PIB de la Russie chutera de 4 à 6 % en 2022. Le scénario d’adaptation rapide stipule que l’économie russe sera stimulée par la reprise de la demande intérieure, tandis que de nouveaux partenariats accéléreront les processus de restauration. Dans le même temps, le scénario de crise mondiale implique que la situation économique et géopolitique se détériore considérablement dans le monde entier, ce qui pourrait provoquer un effondrement économique et financier. Le scénario de base semble être le plus probable car l’économie russe a déjà démontré son fort potentiel d’adaptation, a souligné Valery Yemelyanov, expert boursier chez « BCS World of Investment ». La rupture des liens avec les marchés occidentaux n’a pas conduit à un désastre en termes de PIB, de taux d’inflation et de budget fédéral, a-t-il noté. Selon Valery Yemelyanov, le scénario d’adaptation rapide est la deuxième option possible, qui ressemble à ce qui s’est passé en 2015-2019. Les économies occidentales pourraient traverser une série de récessions se chevauchant partiellement mais peu profondes, de sorte que les exportations russes ne connaîtraient pas une baisse aussi importante de la demande et des prix que celle prévue dans le scénario de crise mondiale, a déclaré le directeur des analyses de la société d’investissement « Region », Valery Vaisberg. La Russie est assez bien préparée car elle est autosuffisante en matières premières et en produits alimentaires, tandis que sa dépendance à l’égard des marchés financiers internationaux est minimale, a souligné Ilya Ilyin, responsable de l’analyse des marchés bancaires et financiers à la « Promsvyazbank ».
Forum militaro-technique international Armée-2022
Dans son discours d’ouverture du « Forum militaro-technique international Armée-2022 », le 15 août dernier, le président russe Vladimir Poutine a expliqué que de nombreuses armes russes prometteuses ont des années voir des décennies d’avance sur leurs rivales étrangères. Moscou est prêt à les offrir à ses alliés et partenaires, a déclaré le président. Selon lui, le développement de la coopération militaro-technique garantira la sécurité et la stabilité non seulement nationales, mais aussi mondiales. Des experts ont déclaré au quotidien « Izvestia » que presque tous les modèles d’armes russes ont été testés dans des conditions de combat, ce qui est important pour les acheteurs potentiels. Selon le ministre russe de la Défense, Sergey Shoigu, environ 1 500 entreprises et organisations nationales et internationales ont prévu de participer au forum cette année. Il est prévu de signer 36 contrats gouvernementaux avec des entreprises de l’industrie de la défense pour un montant total de 522 milliards de roubles (8,5 milliards de dollars). Des modèles à fort potentiel de véhicules blindés, de missiles et même de navires de haute mer figurent parmi les nouveautés les plus intéressantes qui seront présentées à l’exposition. Les produits du complexe militaro-industriel russe sont bien connus dans le monde entier, a déclaré à « Izvestia » l’expert militaire Andrey Frolov. « Nous fournissons de nombreuses armes pour les forces terrestres. Les produits du groupe Kalachnikov s’exportent bien dans tous les calibres – le 7,62 mm, le 5,45 mm, ainsi que le 5,56 mm de l’OTAN. La meilleure vente est, cependant, le fusil d’assaut Kalashnikov de la 200e série, ainsi que les mitrailleuses légères PKM et PKP Pecheneg, les fusils de sniper SVD, et toute une gamme de pistolets. Il existe une demande de lance-grenades nationaux, qui font également partie des armes légères », a-t-il déclaré au journal. L’analyste a ajouté que les systèmes de défense aérienne nationaux ont une solide réputation. Selon les « Izvestia » l’Inde, la Chine, l’Algérie et l’Égypte figurent parmi les principaux acheteurs d’armes russes. Moscou souhaite également organiser des exercices de poste de commandement et d’autres exercices militaires avec ses alliés et partenaires, en plus de commercialiser ses produits de défense.
Percée en Russie des logiciels de bureautique russes
Le volume du marché russe des logiciels de bureautique pourrait atteindre 85,2 milliards de roubles (1,4 milliard de dollars) d’ici 2027, tandis que la part des développeurs nationaux passera de 12 % actuellement à 82 %, selon une étude de « J’son & Partners Consulting » présentée au quotidien « Vedomoti » par le directeur général adjoint de la société, Evgeny Pligin. Selon les analystes de la société, les facteurs macroéconomiques, la dynamique de la demande en 2022, la réglementation étatique et le développement des acteurs conduiront à un changement fondamental de la structure du marché des logiciels de bureautique au cours des 3 à 5 prochaines années et à une forte augmentation de la part des développeurs russes. Selon l’étude, si les tendances observées se poursuivent, on peut s’attendre à ce que d’ici fin 2027, une énorme part de marché (82%) soit occupée par les plateformes de logiciels de bureautique russes, tandis que les solutions open-source représenteront 10%, et les solutions étrangères seulement 8%. Certains experts interrogés par « Vedomosti » estiment que les prévisions présentées dans l’étude semblent réalistes. « La demande de logiciels russes, notamment de solutions bureautiques, continue de croître », a déclaré au quotidien le directeur exécutif de l’Association des développeurs de logiciels « Otechestvenny Soft », Renat Lashin. Selon lui, cette évolution est facilitée à la fois par la sortie des entreprises étrangères du marché russe et par l’introduction de réglementations visant à promouvoir les développements informatiques nationaux.
Chantage nucléaire à Zaporozhye
La centrale nucléaire de Zaporozhye a été bombardée pendant plus de 10 jours déjà, et il n’est pas encore clair si les inspecteurs de l’Agence internationale de l’énergie (AIEA) pourraient visiter l’installation. Bien que la Russie et l’Ukraine se soient déclarées prêtes à faciliter une visite, aucune des parties n’a été en mesure de l’organiser. La principale controverse porte sur l’itinéraire que suivrait l’équipe d’inspecteurs pour se rendre à Energodar, situé sur la rive gauche du Dniepr, où se trouve la centrale. « Prendre la route de Kiev signifierait traverser la ligne de front, ce qui constituerait un risque énorme pour les inspecteurs, car les forces armées ukrainiennes sont de nature différente et mixte », a déclaré au quotidien « Kommersant » Igor Vishnevetsky, directeur adjoint du département de non-prolifération et de contrôle des armements du ministère russe des Affaires étrangères. Nikolay Sokov, chercheur principal au « Centre de Vienne pour le désarmement et la non-prolifération » (VCDNP), a déclaré au journal que le différend sur l’itinéraire comportait deux aspects : la garantie de la sécurité de la mission et la politique entourant la guerre. « Il ne fait aucun doute qu’il serait plus sûr d’arriver à la centrale depuis la Russie, et pourtant cet itinéraire signifierait la reconnaissance du contrôle de la Russie sur ladite zone par les Nations unies et – à un moindre degré – par l’AIEA, ce qui est inacceptable pour les deux organisations, et surtout pour l’ONU », a-t-il fait valoir. Selon lui, le problème pour l’AIEA est que la centrale nucléaire est toujours contrôlée par Energoatom de Kiev, ce qui signifie qu’il serait impossible d’éviter la capitale ukrainienne sur son itinéraire. Rosatom, la société d’État russe spécialisée dans l’énergie nucléaire, a déjà proposé de placer la centrale sous sa responsabilité, mais l’AIEA ne peut accepter cette proposition, a-t-il ajouté. « La visite est indispensable, mais elle ne peut avoir lieu que si les parties se mettent d’accord sur une formule qui ne touche pas à la souveraineté », a déclaré M. Sokov, et si la question est une question de principe pour l’Ukraine, la Russie pourrait faire preuve de souplesse.
Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, et le président turc, Recep Tayyip Erdogan, se sont rendus à Lvov jeudi dernier. Ils ont indiqué que la crise autour de la centrale nucléaire de Zaporozhye reste extrêmement compliquée, et que toute provocation peut conduire à une catastrophe. Les Nations unies demandent la démilitarisation de l’installation nucléaire, ce qui, selon la Russie, la rendrait encore plus vulnérable dans les circonstances actuelles. Le secrétaire général des Nations unies a souligné que la centrale de Zaporozhye ne devait être utilisée dans aucune opération militaire. Au contraire, a-t-il dit, un accord urgent est nécessaire pour restaurer l’infrastructure civile de la centrale nucléaire et garantir la sécurité autour d’elle. De son côté, le dirigeant turc a déclaré que le monde n’avait pas besoin d’un « autre Tchernobyl ». Selon Antonio Guterres, les inspecteurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique pourraient visiter la centrale nucléaire depuis Kiev, étant donné qu’il existe un accord entre la Russie et l’Ukraine. Pour l’ancien directeur général du bureau de l’ONU à Genève, Sergey Ordzhonikidze la démilitarisation signifierait également l’arrêt de l’opération militaire spéciale russe, et Moscou ne serait pas d’accord avec cela. « Le secrétaire général des Nations unies agit sur ordre de l’Amérique, tandis qu’Erdogan cherche à promouvoir ses propres propositions de compromis qu’il pourrait imposer au monde », a-t-il déclaré au quotidien « Izvestia ». Sergey Ordzhonikidze considère la réunion trilatérale comme inutile et il a déclaré que tout nouveau bombardement de la centrale nucléaire de Zaporozhye par l’Ukraine risque de provoquer une catastrophe nucléaire.
Ankara, le blé russe et le blé ukrainien
Les exportations de céréales dans le cadre des accords conclus à Istanbul le 22 juillet étaient également une question à l’ordre du jour de la rencontre de jeudi. L’analyste politique turc « Kerim Has » a expliqué que trouver une solution à la question des céréales était crucial pour le président turc, la Russie et l’Ukraine représentant plus de 85 % des importations de blé turc. Pour lui, « les exportations de céréales russes et ukrainiennes constituent un accord global, et sa mise en œuvre doit faire l’objet d’un suivi constant ».
Pétrole russe : un embargo chimérique
L’embargo de l’Union Européenne sur le pétrole russe entrera en vigueur en décembre, mais les événements récents ont montré que les pays européens n’y sont pas très bien préparés, écrit le quotidien « Kommersant ». Les importations de diesel en provenance de Russie ont augmenté, des rapports font état de « livraisons fantômes » de pétrole russe en Europe du Sud, tandis que l’interruption des flux de pétrole par l’oléoduc Druzhba en raison de paiements pour le transit ukrainien a contraint la Hongrie, la République tchèque et la Slovaquie à prendre des mesures d’urgence et à traiter les paiements eux-mêmes. La Russie exporte son pétrole vers l’Europe depuis plus de cent ans maintenant. L’infrastructure nécessaire existe dans les ports et les oléoducs, ainsi que des contacts de longue date avec les entreprises européennes. Géographiquement, la Russie est le fournisseur de pétrole le plus proche de l’Europe, et seuls l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient pourraient rivaliser avec elle dans ce domaine. Toutefois, la Libye et l’Algérie sont nettement derrière la Russie en termes de volumes d’exportation, tandis qu’il est plus facile pour les pays du Moyen-Orient d’exporter leur pétrole vers la région Asie-Pacifique, où il n’est pas nécessaire de passer par le canal de Suez et où la demande est stable. D’autre part, les raffineries de pétrole européennes sont souvent réglées sur les standards du pétrole russe, et le simple remplacement d’un mélange par un autre pose d’énormes problèmes techniques. Les raffineries de pétrole situées au cœur du continent européen et « liées à un oléoduc » seraient les plus durement touchées, a déclaré au journal Valery Andrianov, professeur associé à « l’Université financière relevant du gouvernement russe ». D’autres entreprises de pays disposant d’un accès à la mer et d’une flexibilité technologique pourraient se recentrer sur des mélanges de pétrole alternatifs. Le pétrole d’Iran et du Venezuela pourrait remplacer au mieux le brut russe, mais l’Occident mène aussi une guerre de sanctions contre eux, rappelle l’expert. Les autres raffineries de pétrole, moins flexibles, devront reformater leur activité, ce qui est non seulement coûteux mais prendra d’autant plus de temps qu’elles voudront toutes le faire en même temps. Non seulement elles devront interrompre le raffinage du pétrole pendant une période assez longue, mais elles devront également remplacer la majeure partie des équipements et réorganiser les lignes de production, a déclaré Dmitry Aleksandrov, analyste en chef chez « IVA Partners ». Enfin, l’Europe a imposé ses sanctions à la Russie pour des raisons politiques, mais la Russie reste son voisin le plus proche, et aucune sanction ne peut changer cela. La nécessité d’un partenariat économique fera son œuvre, et la politique passera au second plan, mais cela pourrait prendre des années.
Le charbon russe réorienté vers la Chine et l’Inde
Selon une étude d’experts du « Centre pour le développement énergétique » la Russie a pu réorienter tous les volumes d’exportation de charbon rejetés par l’Union Européenne vers la Chine et l’Inde en juillet. Par conséquent, les livraisons à l’étranger sont restées pratiquement inchangées par rapport au mois précédent. Dans le même temps, la hausse record des prix a permis aux fournisseurs russes de compenser des réductions de livraison sur les marchés asiatiques, écrit le quotidien « Vedomosti ». D’après ce rapport, les livraisons de charbon russe à l’Union Européenne pourraient être inférieures de 3 millions de tonnes en juillet par rapport à juin, mais cette baisse « a été largement compensée par la réorientation des volumes vers l’Est – vers l’Inde et la Chine ». Les livraisons totales de l’Est pourraient augmenter de 2,8 millions de tonnes. Selon l’agence d’analyses « Kpler », les plus grands importateurs de charbon russe en juillet ont été la Chine, où 6,7 millions de tonnes ont été livrées par voie maritime, et l’Inde, avec 2 millions de tonnes. Selon l’analyste Alexey Kalachev de « Finam », ce mouvement a été possible principalement grâce à l’Inde, qui a remplacé le charbon australien coûteux par du charbon russe moins cher. Selon Kirill Rodionov, expert de « l’Institut pour le développement des technologies dans le complexe énergétique et des combustibles », il sera possible d’évaluer le succès de cette réorganisation des exportations à la fin du mois de septembre, lorsque les infrastructures et les restrictions à l’exportation auront été entièrement en place pendant un mois complet. La réorientation des exportations vers l’Est, selon Kirill Rodionov, sera difficile en raison des restrictions imposées par la Corée du Sud et le Japon, qui ont tous deux annoncé leur intention d’abandonner le charbon russe. Toutefois, l’expert a noté que le potentiel d’augmentation des importations de charbon de la Chine et de l’Inde est bien plus important que celui du Japon et de la Corée du Sud. La réorientation des exportations, selon Alexey Kalachev, dépendra de la volonté de l’Inde d’augmenter ses achats de charbon russe et de fournir des vraquiers pour son transport.
Le Japon a besoin du gaz naturel liquéfié russe
Le gouvernement japonais a conseillé aux entreprises locales de ne pas se retirer des projets énergétiques en Russie en raison du besoin urgent du Japon en gaz naturel liquéfié (GNL), écrit le quotidien « Nezavisimaya Gazeta ». Selon le journal, les entreprises indiennes et chinoises seraient désireuses d’acheter les actions des étrangers qui ont décidé de se retirer du secteur de l’énergie en Russie. Le Japon a jusqu’au 4 septembre pour fournir une réponse officielle concernant sa participation au projet Sakhaline-2, selon le nouveau ministre japonais de l’économie, du commerce et de l’industrie, Yasutoshi Nishimura, qui a également demandé aux entreprises d’envisager une réponse positive concernant leur participation au projet. Les experts interrogés par « Nezavisimaya Gazeta » ne voient aucun problème dans le changement potentiel des participants au projet Sakhaline-2. Les entreprises japonaises resteront dans le projet parce que le Japon ne peut pas se permettre de perdre 8 à 9 % de tout le gaz consommé dans le pays, estime Stanislav Mitrakhovich, expert principal au « Fonds national de sécurité énergétique ». « En dernier recours, la vente de GNL à d’autres acheteurs en Asie sera facile, il y a une bonne demande pour ce produit et le Japon le comprend. Il serait préférable que la part de Shell aille finalement à des investisseurs chinois ou indiens, plutôt que d’aller directement à une entreprise russe », a-t-il ajouté. Selon Sergey Kaufman, analyste chez « Finam », le discours du Japon jusqu’à présent indique l’intérêt du pays à poursuivre sa participation au projet, malgré le transfert de l’opérateur du projet sous juridiction russe et l’obligation de passer par une banque russe pour les paiements.
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