Cet article est la troisième et dernière partie d’une étude très détaillée sur les sanctions dans l’histoire internationale et leur efficacité. L’auteur, Jacques Sapir, étudie dans cette partie, les sanctions contre la Russie, leurs effets sur l’économie russe et l’économie mondiale et l’influence des sanctions et de la réaction russe sur les économies de l’Union Européenne et des Etats Unis.
Nous reproduisons ci-dessous la conclusion de l’étude, mais vous encourageons à lire le texte complet sur le site « Les Crises ». Vous y trouverez nombre d’informations difficile à trouver ailleurs : Les sanctions – La dépendance énergétique de l’UE face à la Russie – L’impact des sanctions sur la Russie – Le tout étayé par des tableaux de chiffres.
Bonne lecture !
Conclusion de Jacques Sapir
« La capacité de ces sanctions à affaiblir durablement l’économie russe est aujourd’hui discutable. D’une part, la taille et l’importance de l’économie russe ont été grandement sous-estimées par les divers gouvernements occidentaux. D’autre part, la Russie n’est pas complètement isolée, loin de là. Enfin, le rapport des forces économiques entre pays appliquant les sanctions et pays ne les appliquant pas n’est pas en faveur d’une efficacité durable de ces dernières. La remontée des importations russes le montre. Il reste à voir dans le moyen terme si cette tendance se confirme et si l’économie russe pourra se réorganiser afin de minimiser l’impact de ces sanctions.
Si les sanctions ont bien eu un impact sur l’économie russe, ce dernier est relativement réduit. Par contre, l’impact des contre-sanctions prises par le gouvernement russe risque d’être élevé, en particulier pour les pays de l’UE. Cet impact traduit aussi la place centrale qu’occupe la Russie comme exportateur de matières premières. Nous sommes donc en présence d’un « effet boomerang » massif même s’il est décalé dans le temps. Le choc des contre sanctions se fera probablement sentir au début de l’année 2023. C’est donc à ce moment-là que se poseront des questions politiques cruciales quant à la poursuite de la politique des pays de l’UE par rapport à la Russie. »
Source : « Les Crises«
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